Source: © Science/AAAS
Les bactéries intestinales symbiotiques des abeilles ont été génétiquement modifiées pour libérer un ARN spécifique qui déclenche une réponse immunitaire chez l’hôte impliquant une interférence ARN (Arni). Une fois l’Arni activé, la survie des abeilles contre un virus ou un acarien parasite spécifique a été améliorée., Il reste à déterminer si cette défense basée sur L’ARN peut être transmise de l’adulte à la larve ou via les fleurs
Lena Wilfert, écologiste évolutionniste à L’Université D’Ulm en Allemagne qui n’a pas participé à la recherche, convient que la lutte contre le Varroa et le DWV est importante pour améliorer la santé des abeilles Elle décrit l’étude comme « très excitante » car elle démontre une nouvelle voie pour étudier la génétique des abeilles et peut être une nouvelle façon de contrôler les infections à Varroa et à DWV., Elle ajoute que la prévention de la perte d’habitat et des facteurs de stress abiotiques tels que les pesticides sera également cruciale pour protéger les populations d’abeilles mellifères.
Wilfert dit qu’il sera important de vérifier si les effets sont stables d’une génération à l’autre, car les abeilles acquièrent leur microbiome verticalement à partir de partenaires de nidification. Elle souligne qu’il est possible que le virus ou les acariens puissent rapidement faire évoluer la résistance, ou que ces bactéries génétiquement modifiées puissent se propager à des espèces d’abeilles sauvages, qui ont un microbiome intestinal très similaire.,
Quinn McFrederick, entomologiste à L’Université de Californie–Riverside, convient que les bactéries sont susceptibles d’être spécifiques à l’hôte, car les transferts expérimentaux entre les microbes d’abeilles et de bourdons échouent généralement. Il avertit, cependant, que beaucoup plus de tests seraient nécessaires pour s’assurer que ces microbes modifiés restent dans leur hôte et ne se transfèrent pas à d’autres insectes.